Arrivée des marques turques, ou encore montée en force des réseaux sociaux … autant de facteurs ayant contribué à une mutation du comportement du Marocain en matière d’achat d’habillement. Les premières données statistiques suggèrent de l’optimisme pour le Made in Morocco, pourvu d’être à l’affût de ces changements. Explications.
Casablanca le 22 novembre 2021 – On l’aura certainement remarqué, dans la rue, et à plusieurs reprises : Les Marocains n’achètent plus leurs vêtements comme avant !
Une impression qui se voit corroborée par un contexte marqué par l’arrivée en force de marques turques de Mass Market, profitant du développement de l’immobilier commercial qu’a connu le pays ces dix dernières années. Et cela, sans omettre les multiples pages Facebook et instagram proposant une offre complète, difficile à traquer et à quantifier.
En quête du Modèle national
Le contexte du COVID-19 , a particulièrement accéléré la prise de conscience quant à la nécessité de chercher un modèle national pour répondre à la demande du marocain en habillement.
Et il fallait tout d’abord essayer de comprendre comment le marocain achète ses vêtements .
Avec le soutien du fonds d’appui aux Cluster du Ministère de l’Industrie et du Commerce, MDFC a lancé cette étude avec l’objectif de mettre à disposition des professionnels du secteur un document de base pour une réflexion stratégique sur une offre capable de regagner des parts de marché .
L’étude qui représente une première en son genre, conforte certains constats généraux , tout comme elle surprend sur d’autres aspects.
Perception
Le résultat le plus surprenant étant que les Marocains ne sont pas forcément conscients d’acheter une marque marocaine lorsqu’il le font! Et inversement pour les marques étrangères lorsque celle-ci sont distribuées dans des malls de proximité.
Un autre résultat intéressant qui ressort de cette étude est l’importance du segment Homme, souvent relayé au second plan.
Ceci dit, l’influence du pouvoir d’achat, des circuits de distributions, ou encore du poids de l’importation sur le comportement d’achat de l’habillement demeure indéniable selon les résultats de l’étude.
Suite à la parution des résultats, le cluster a initié une réunion avec les professionnels de distribution dans le marché local, pendant laquelle tous ont confirmé la volonté à rattraper le retard par rapport aux marques étrangères déjà installées.
Et cela dépendra de deux éléments essentiels, l’accès au foncier commercial, et la disponibilité des profils adéquats pour la gestion et le développement des marques d’habillement. Enfin, nous souhaitons aussi que les Instituts d’études de marché s’intéressent davantage au secteur du Retail Mode, et qu’on puisse trouver ensemble un moyen de pérenniser ce recueil d’informations pour servir de base de réflexion pour les opérateurs, et contribuer à l’élan du Made In Morocco.